Amours hyènes…
Des bleuités percées.
…Et jaunies par la force du vent du temps ; qui a passé. Vermoulues par la mitraille des jours cinglant à peine la nuit ; quand elle vint à passer. Elle aussi… (Car tout passe, tout lasse…)
Quand le discours du soleil touchait à sa fin. Au crépuscule : polyphonique et chromatique en diable ; et d’outre-sang ; leveur de chevaux ;
avec l’ombre pour seul témoin. Entre chien et loup.
*
Aux alentours, de monstrueuses amours, qui font bloc : telles celles qui lient les chiens aux chiennes, rivés au socle de leurs sexes.
…Voici les hyènes sur la charogne ;
la dent glissée dans la raie moite,
creusée dans les chairs bleuasses,
où sont, d’où viennent,
des odeurs ! ô ! à « rameuter tous les cimetières !!! »,
abouchés à la terre ;
et brunis par (et sur…) des couches de vieux morts, empilés : carcasses de chevaux ? carcasses de quoi ?...
Contre la rocaille s’en vient battre leur lit, dans leur nuit – leur nid - ; qui les engloutit à peine. Les effeuille. Comme une fleur qui se désosse ; pétale à pétale. Qui s’appose – squelette démembré - au rocher.
…Et l’on voit dans le métal,
S’entre-dévorer les âmes-monstres,
vissées entre elles comme des hyènes en rut,
par le socle de leurs sexes, en tenaille ; prises.
Mais… Quand tout se dé-voile, la main baissée, abandonnée, est bien trop émue, trop secouée de sueurs froides, trop moite, pour rien saisir… à son réveil.
(Philippe Baudet)