ETUDE PIANO 2 (+ après la bombance)

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APRÈS LA BOMBANCE

 

 

Éloge de la banalité

Ribambelle music-aaaaaaaaaaah-leuuu ! (Pour rire – oh à peine - : quatrains en vers de trente-trois syllabes sur un thème digne des vieilles salles de garde.)

 

 

 

A

Après la bombance ? Musique !

 

Et l’œil riboule !, et le nez retrousse ses narines !, tandis que le doigt presse la chanterelle du violon à…  

l’unisson

 

…D’un chant, "rigolant" en glissant sur la langue - et se faufilant entre les dents jaunies par la grasse oraison, qui sent…

l’saucisson !

 

Choucroute garnie ? Itou chers amis ! Bi-è-re ? Pas moins ! Via le ventre obus – quoique musicien ! D’un chic ultra ut :

out of ! hanche !

 

Terminus ! La caisse, après la bombance, fait relâche aux fesses concertistes : quoi de mieux, mesdames ?, qu’un concert…

...du dimanche ?

 

B

Après la bombance…

 

Les yeux riboulants et le nez se retroussant, les doigts sur la chanterelle du violon pressant, ouvrant la gueule à l’unisson…

 

…D’un chant rigolant gauloisement la langue et se faufilant entre les dents jaunies par mille nectars de juteuses saisons.

 

Ah !, la bonne ripaille ! gonflant le ventre obèse d’une “odieuse inhalation”… extirpée manu militari : uppercut !

 

Sonnant les cloches et la fin d’la récré : « Soyons sérieux quoi ! On est là pour l’ivresse des sons ! Non pour “exhaler”… même en ut ! »


 

C

Un autre soupir ?...

 

Prends ton violoncelle mon pierrot… Oh ! mais quelle est cette haleine, dis ? Tu sens la rosette ou quoi ?! Et la bière à t’en… gonfler l’outre !

 

Tous les musiciens sont-y de même que tézigue, cher ? Pouah ! Vu le parfum, l’on peut répondre OUI ! Et en outre

 

Les yeux qui riboulent, les narines qui sont des groins frémissants, retroussés : pas à chercher loin, espèces de porcs !, l’oremus !

 

C’est dimanche, soit ! Et puis c’est la Noce ? Soit aussi. Mais… on attendait d’vous, au kiosque à musique, un autre soupir… qu’ut d’anus !

 

D

Après la bombance…

 

Les yeux riboulant et le nez se retroussant, les doigts sur la chanterelle du violon pressant, ouvrant la gueule à… l’unisson...

 

…D’un chant, rigolant gauloisement de salive au sillon de la langue, qui s’empâte, saoulée… de rots ; de pâtés ; de chansons

 

…Z-à boire ! ; et de bière ! Et roulant sous les néons verts – ô Bouffe !, ô la Grande Bouffe ! à tombeau ouvert !, dans l’onde champêtre… Et l’ivresse !

 

Mais ici c’est quoi ?! On vous le demande ! Une brasserie ?! Hé, non, c’est un kiosque à musique ! Où le diapason… sent la caisse !!!

 

E

Après la bombance…

 

Les yeux riboulants et le nez se retroussant, les doigts sur la chanterelle du violon pressant, ouvrant la gueule à l’unisson…

 

…D’un chant, rigolant gaulois’ment sur la langu(e) puis se faufilant entre les dents jaunies par mille nectars de juteuses saisons,

 

Avec la grasse ripaill(e) doublant le ventre obèse d’une odieuse cargaison enfoncée dans le sac par l’œsophage en liesse,

 

Après la bombance, ayant lâché sa caisse, le musicien parmi ses pairs, émit des sons basés au diapason ; dans l’ivresse !


F

Au kiosque à musique, un dimanche…

 

[Incrustation enregistrement, entrelacs de musique de cirque, fête foraine, cacophonie, kiosque à musique avec musiciens amateurs saouls, fausses notes…]

 

Ambiance festive. (Nième variation, sur le thème éclaté – et bon pour les salles de garde -, d’un quatrain  - “à boire” : bof, un chouïa -, à pieds – de nez ? - … démultipliés : en mètre “trente-trois” ; qui nous saoule en musique : « Tchin ! Santé à tous et à toutes ! »)

 

 « Messieurs, s’il vous plaît ! Mesure vingt-deux ! Allons, on reprend ! Ohé !, vous là-bas ! Vous, les violoniste(s) ! Allégez le mi ! ;

s’il vous plaît

 

Diantre de caco ! De cacophonie ! Pitié dans l’aigu ! Chanterelle au pas !, ô vous, violoniste(s) ! Et vous, violoncell(e)s ;

soyez prêts

 

Mesure vingt-trois. Quoi ! Quels sont ces couacs ?! Z’êtes saouls ou quoi ?! Et pourquoi ces trogn(e)s ?!… Qu’on dirait, d’ivrogn(e)s ! Z’êtes-z-écarlate(s) !

À l’eau plate !

 

Vous tous ! Hé, flûtiste(s) ! Où vous croyez-vous ?! Le bec dans l’assiett(e) ?! Le nez dans la gnôl(e) ?! Bah !, quittez le kiosqu(e) : ces « dam(e)s-du-dimanch(e) »…

s’impatientent !

 

 

G

Quand Arman pète… des violons !

 

Quand s’en vient à poindre “ut”  guettant l’orée à la croupe en dièse – ou bémol : on n’sait… ? -, prenant la tranchée, d’poilus rossignols…

lâch(e)nt à “sol” ;

Pouah !, n’y tenant plus ! L’œsophage en feu. De même le cul. Et la tripe en vrille. Hélicoïdale ! Et l’oreille en pleurs…

L’nez dans l’bol !

…De tisane ? Oh non ! : langueurs et vapeurs… Bière et cochonnaille, amplement gonflent la hampe et l’archet ! ; dans le pré, l’été…

Sous la treille.

Ici, dans le kiosque à musique sont de fieffés coquins ! Musiciens ? Mon œil ! Honte de la note, ils sont !, ces violons…

qu’Arman s’paye !


 

H

Et pour quelques litotes de plus…

(Ultime proposition de quatrain de trente-trois syllabes, pour agrémenter… vos dimanches musicaux, si, par aventure, vous traînez vos longs pieds, en quelque lieu quiet ; où l’on y fait – trop saoul ? - : « Pouët ! » Ce, bien entendu, de temps à autre seulement…)

 

Et c’est un dimanche. En quelque endroit bas. Du corps-musicien. Au trou de hanchée, v’là qu’l’ut chic fuit : pfutt… En ce beau dimanche : hors la “hanche” !

 

Jolie litote, non ?, que ce mot : “hanche”. Hé, mieux qu’“anus”, non ?, pour dire le vrai quand la basse plisse et s’expose… à l’air !, langue franche ?

 

Bof, on en a vu ! ; d’autr(e)s… “Tuerie”, par exempl(e) : pseudo-vérité ! “Héros de la France”, ou… “Tombés pour Ell(e)” : ne fut-ce mieux dit ?!... “Patrie”… tranche !

 

Bien plus délicat, ne trouvez-vous ? – Si ! Eh bien, vous voyez… c’est pareil ici. Par le trou du cul – surtout… musicien - : “galb(e)-de-hanche” !

 

 

 

 (Philippe Baudet)