IRENEE (Le Corps-Eglise) - étude audio de 2012 : Philippe Baudet, étude sur dictaphone de poche de 2012

Posté

2012 : date de cette étude, avec les moyens rudimentaires dont je disposais à l'époque.

Cette œuvre (je dis bien, cette œuvre : "Irénée (le-Corps-Église") mériterait un bien meilleur son aujourd'hui. Mais il est bien tard pour ce faire. Il est trop tard sans doute.


Alors il faudra se (vous, moi) contenter de cette étude audio telle qu'elle est.


(J'ai sans doute dû essayer de lui rendre justice, en tentant des nettoyages. Ici ou là, dans quelques fichiers audio. Je ne sais où ?)

En vérité il faudrait la reprendre de zéro. Mais je ne le puis, je n'en ai plus les moyens techniques là où je suis : plus de micro sur pied par exemple.

Et puis j'ai onze ans de plus ! C'est aujourd'hui mon anniversaire : 66 printemps comme on dit - or il fallait avoir une pêche donquichottesque pour s'attaquer, il y a onze ans donc, sur mon seul petit dictaphone de poche, à cet "univers". Au risque de la fameuse "bouillie sonore" dont j'ai déjà parlé (sinon vous n'avez qu'à vous reporter à mes maints commentaires sur le sujet - ailleurs...).


Mais comme les paroles sont, ce me semble du moins, à peu près compréhensibles, je vous mets tout de même, cette étude-ci. Ici. (Et voilà !)


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IRÉNÉE

(Le Corps-Église)

 

Un jour mon corps tendre et menu

Fut griffé par quelque panthère

Des lourds lions fut le menu

Fontain(e) de sang fleur de viscères

Moi sacrifié ecclésiastique

Nue chair que des bêtes mastiquent

Mon cœur mes dents tout riait noir

Quand vint mon heur(e) quand vint mon soir

Saint je suis né sur le sable des clowns

Dans la bise féline

Jadis

Sans cesse mon ombre tremble de trouille

Depuis toujours s’incline

Seigneur

Je vous salue Christ icône fatale

Pour vous

Je dors sans sommeil désormais vestale

En somme

Telle une église au fond d’un puits

Église qu’aujourd’hui je suis

Dans la ville à la tête fauve

Où des prêtres lorgnent le mauve

Des évêques couverts de moire

Tout ruisselants d’or et d’ivoire

Quelque part à Lyon

En transit de lions…

À moi les fleuves gelés, l’hiver

À moi le sang le feu et le fer

Les âmes triste(s) au grand complet

Et leurs misères

Et l’homme replet en complet

Que l’on enterre

À eux les processions

Et le baiser divin

À eux l’hostie le vin

Sous couvert de PASSION

À eux les indulgen-

Ces les embrasements

À moi les Peurs des gens

Et à moi les Tourments


Chaque dimanche

Sur mon parvis

Je fais la manche

À Dieu – ravi…

J’ai chez moi là dans mes entrailles

Des crucifiés

Mille barbus Sosies qu’empaille

Le Ciel défié

Lors l’âme en peine

Mes gens se traînent

Dehors

Ils se souviennent :

La mort d’arène

MA MORT



(Philippe Baudet)


Vers ce lien : https://phbaudet.art/p/irenee-le-corps-eglise