2012 : date de cette étude, avec les moyens rudimentaires dont je disposais à l'époque.
Cette œuvre (je dis bien, cette œuvre : "Irénée (le-Corps-Église") mériterait un bien meilleur son aujourd'hui. Mais il est bien tard pour ce faire. Il est trop tard sans doute.
Alors il faudra se (vous, moi) contenter de cette étude audio telle qu'elle est.
(J'ai sans doute dû essayer de lui rendre justice, en tentant des nettoyages. Ici ou là, dans quelques fichiers audio. Je ne sais où ?)
En vérité il faudrait la reprendre de zéro. Mais je ne le puis, je n'en ai plus les moyens techniques là où je suis : plus de micro sur pied par exemple.
Et puis j'ai onze ans de plus ! C'est aujourd'hui mon anniversaire : 66 printemps comme on dit - or il fallait avoir une pêche donquichottesque pour s'attaquer, il y a onze ans donc, sur mon seul petit dictaphone de poche, à cet "univers". Au risque de la fameuse "bouillie sonore" dont j'ai déjà parlé (sinon vous n'avez qu'à vous reporter à mes maints commentaires sur le sujet - ailleurs...).
Mais comme les paroles sont, ce me semble du moins, à peu près compréhensibles, je vous mets tout de même, cette étude-ci. Ici. (Et voilà !)
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IRÉNÉE
(Le Corps-Église)
Un jour mon corps tendre et menu
Fut griffé par quelque panthère
Des lourds lions fut le menu
Fontain(e) de sang fleur de viscères
Moi sacrifié ecclésiastique
Nue chair que des bêtes mastiquent
Mon cœur mes dents tout riait noir
Quand vint mon heur(e) quand vint mon soir
Saint je suis né sur le sable des clowns
Dans la bise féline
Jadis
Sans cesse mon ombre tremble de trouille
Depuis toujours s’incline
Seigneur
Je vous salue Christ icône fatale
Pour vous
Je dors sans sommeil désormais vestale
En somme
Telle une église au fond d’un puits
Église qu’aujourd’hui je suis
Dans la ville à la tête fauve
Où des prêtres lorgnent le mauve
Des évêques couverts de moire
Tout ruisselants d’or et d’ivoire
Quelque part à Lyon
En transit de lions…
À moi les fleuves gelés, l’hiver
À moi le sang le feu et le fer
Les âmes triste(s) au grand complet
Et leurs misères
Et l’homme replet en complet
Que l’on enterre
À eux les processions
Et le baiser divin
À eux l’hostie le vin
Sous couvert de PASSION
À eux les indulgen-
Ces les embrasements
À moi les Peurs des gens
Et à moi les Tourments
Chaque dimanche
Sur mon parvis
Je fais la manche
À Dieu – ravi…
J’ai chez moi là dans mes entrailles
Des crucifiés
Mille barbus Sosies qu’empaille
Le Ciel défié
Lors l’âme en peine
Mes gens se traînent
Dehors
Ils se souviennent :
La mort d’arène
MA MORT
(Philippe Baudet)
Vers ce lien : https://phbaudet.art/p/irenee-le-corps-eglise