Le Lit Oriental : Philippe Baudet, 2016

Posté

C’est à peine si…

(Le lit)


I

C’est à peine si

La passion

Des âmes s’y

Signale…

C’est tout juste si

Les pulsions

Des corps nus s’y

Régalent !


Et dans un cri

De draps, le LIT

Déploie ses hardes

Tandis que prie

Le crucifix

Qui le regarde…


D’ombres croisées

Bras balancés

En SOMBRE CROIX ;

Gestes froissés

Sur le plancher

Où sombre quoi… ? :


De regards louches

En bouches rouges

Ô Matelas,

TA PEAU GRIFFÉE

Sous les baisers

Que tu ne vois !


II

C’est à peine si

La passion

Des âmes s’y

Signale…

C’est tout juste si

Les pulsions

Des corps nus s’y

Régalent !


De positions en positions,

Hé ! Matelas !,

Ta peau gercée ou caressée,

Balance-la !


Te livres-tu

À quelque amour, toi que voilà ?...

Un LIT jumeau verrait le jour,

Beau Matelas !






(Chant. Texte et musique : Philippe Baudet)