LE MUSEAU
J’ai tété ma muse
Or t’étais ma muse !
Moi, comme un manteau
Posé sur ta peau
Si près,
Après !
Dans l’obscurité
Et la parité
Trois pouces dans l’eau
Je suis ton museau
Cette eau savonneuse
De ta chair poreuse !
Je bois
J’aboie !
Entre tes deux cuisses
Mon pelage lisse !
Car t’étais ma muse
Renarde qui ruse
Pour coller ma peau
Comme un oripeau
Au corps,
Ton corps !
Source intarissable
D’une eau désirable
AH ! MUSELLE-MOI !
Philippe Baudet (dans les années 80)