Un premier A, miniature : petit "nenfant" de la famille des A.
Philippe Baudet, 2015 à 2019
Le Ventre d'horloge : Philippe Baudet (vers 1991 ?)
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Le Ventre d’horloge
(Triptyque allégorique)
I
Mac à Dames
Entraîné par sa moelle où va un vent-harpon,
Sa voile aspergée d’or le Mac la hisse au soir ;
Poète-mirliton il fait « tinter l’jupon »,
Tout en « tapant l’carton » dans un boui-boui où boire.
Un œil sur le téton, un autre sur son pécule,
Il se tâte la main à la peau de tambour,
Et puis bat le rappel des mâles alentour ;
Viendra le temps des œufs sous la poule : il calcule !
II
L’Araignée
« Pose donc ta chemise, mignon dur, sur la chaise ;
Vois, « il » a fait Le Lit tout comme une araignée ;
Prends ma cible, fais mouche où la toison peignée
N’est pas encor de l’or… : attends de t’y noyer !...
Alors mon mac viendra te gauler le noyer,
Faire tomber tes noix tandis que toi tu baises. »
III
La Putain et Éros
« C’est du courage, ami, sous mon corsage cher ;
La soupe de la nuit, j’en ai soupé longtemps !
Avec dégoût ou – voire – avec ennui souvent,
Avec, parfois, un zeste érotique sincère.
C’est du temps trépassé au pendule qui passe
Somnambule et, soudain, comme un pendu s’asperge,
C’est la déflagration constellée sur ma berge ;
J’oublie tout, Voix lactée, je m’étire si lasse…
Las, le Tic et le Tac déjà frappent ma porte.
J’avais remis mes bas, mais le Ventre d’horloge
Presto me les retire : mon mac depuis sa loge
Fait claquer le fouet sus à la bourse morte ! »