Orkenise est un poème d'Apollinaire que j'ai mis en musique entre 1989 et 1990.
D'abord une petite ritournelle dans mon cahier de musique, donc.
Et puis c'est devenu un gros chantier. Ce à partir de 2018.
En 2019 cela se complexifiera encore...
Voici cette fois-ci une version de 2019
ORKENISE
Par les portes d’Orkenise
Veut entrer un charretier,
Par les portes d’Orkenise
Veut sortir un va-nu-pieds.
Et les gardes de la ville
Courant sus au va-nu-pieds :
«Qu’emportes-tu de la ville ?»
«J’y laisse mon cœur entier.»
Et les gardes de la ville
Courant sus au charretier :
«Qu’apportes-tu dans la ville ?»
«Mon cœur pour me marier.»
Que de cœurs dans Orkenise !
Les gardes riaient, riaient.
Va-nu-pieds la route est grise,
L’amour grise ô charretier.
Les beaux gardes de la ville,
Tricotaient superbement;
Puis, les portes de la ville
Se fermèrent lentement.
Guillaume Apollinaire