TEL 20 JANVIER 1989…
C’est comme un chien…
L’œil luisant
Dans son carreau on n’y voit rien et pourtant…
Passé la veine bleue qui l’irrigue
À travers la larme qui m’étreint
On sent le feu savant
Il aboie le matin, VIVANT
L’homme près se resserre… Le chien traîne devant (la queue s’arrête souvent), oublieux de son calvaire malgré la mort qui le presse, de son pas lent de moribond aux poumons gonflés d’eau et de sang, que l’air étouffe, qu’un cœur délaisse…
Il remonte une rue Pierre-Blanc où son passé gît,
une bombe entre les dents !
Il a pris le dernier ascenseur maintenant : un zoo pour chien seul qu’aspire le néant…
Il vient de passer la porte de l’appartement…
…où il MOURRA demain matin !
Philippe Baudet, 1989