Que l'on ne s'étonne pas. Je remets ici le commentaire que j'ai écrit pour MENUET, parce que les enjeux sont les mêmes. Et que j'aurais donc pu vous inviter à vous référer audit commentaire. Mais pour éviter cet effort, je remets ledit commentaire ici. A ce détail près qu'il ne s'agit plus des quelques mesures pour flûte de Rameau qui m'ont inspiré cette variation-là. Nous ne sommes plus ici au XVIIIe siècle, nous remontons le temps de deux siècles, pour nous retrouver, maintenant, au XVIe siècle.
Mais toujours avec pour tout matériau simplement quelques mesures pour flûte. En l'occurrence l'auteur est anonyme. Disons que cela appartient au fond de musique traditionnelle d'Europe centrale. Probablement hongrois. Voici donc la variation que j'en ai tiré en 2018.
["En 2018, comme je l'ai déjà dit, j'ai entrepris d'étudier un peu quelques partitions, de différentes époques (en gros du XVIe siècle jusqu'au XXe siècle).
Il se trouve que j'avais à la maison un livre de partitions pour flûte, du temps où j'étudiais la flûte, non pour jouer des airs connus ou moins connus, voire pas connus du tout - comme c'est le cas dans ce recueil-ci. Pourquoi faire médiocrement ce que d'aucuns font très bien ? Non. D'ailleurs cela n'a jamais été mon projet que de me faire interprète. Pas plus qu'avec le piano plus tard : ne m'ont entendu en jouer alors que mes familiers - et seulement dans le cadre de mon travail de composition.
Donc, quand j'ai acquis ce livre de partitions pour flûte quelques années plus tôt ce n'était nullement pour jouer en société : je n'ai joué de la flûte, à l'époque (à partir de 1989 et dans les années qui ont suivi), que devant mes intimes - et encore, seulement pour travailler à mes propres mélodies.
Et je ne me suis plongé dans cet ouvrage que pour avoir quelques renseignements afin de mieux maîtriser l'écriture de mes propres mélodies, si possible.
(Je n'ai dû, par la force des choses, par défaut quoi, me faire l'interprète de mes propres œuvrettes, à partir de 2012, que parce que je n'avais pas d'autres choix que de jouer moi-même afin de m'enregistrer : nul ne m'ayant offert de tenir le clavier ou de jouer de quelque autre instrument. Pas plus que de chanter ou dire les textes : bien que là, avec ma voix, qui m'était auparavant insupportable, hum, ma foi, avec elle j'ai découvert des choses, des choses qu'il serait trop long de tenter de développer ici. D'ailleurs ce n'est pas le sujet du jour.)
Bref.
Revenons à nos moutons. Ou plutôt transportons-nous dans le temps jusqu'à l'année 2018.
Depuis l'an 89, non pas 1789, mais 1989, beaucoup de choses avaient changé. J'avais évolué. Je n'en dirai pas davantage ici. Pas l'temps !
Donc en 2018 je commençais modestement par ce recueil de partitions pour flûte dont je viens de vous toucher deux mots.
(Modestement peut-être, mais les noms, quand il ne s'agit pas d'anonymes bien sûr, ne sont quant eux pas du tout modestes.)
Parallèlement je consultais également, via internet, de temps en temps quelques vidéos réalisées par des professeurs de musique de haut vol.
Au départ je ne pensais qu'à voir un peu comment on s'y prenait à telle ou telle époque. C'est tout.
Puis je me suis pris au jeu.
Jusqu'à écrire des variations pour orchestre à partir de quelques mesures pour flûte. Donc sans autres données que la simple mélodie, dans toute sa nudité, dans toute son horizontalité.
Dans la foulée, pour étudier d'autres compositeurs, plus proches de nous dans le temps, j'ai téléchargé des partitions pour piano solo. Alors évidemment, dans ce cas on passe à la vitesse supérieure. On n'a plus seulement l'horizontalité mais également la verticalité de la muette (car sur papier) matière sonore. Et là aussi, là, plus encore, cela a fini en Variations... de plus en plus libres.
Ce jour cependant, je vous propose quelque chose de mes débuts dans cet exercice avec une des Variations que j'ai écrites sur quelques mesures de... Hayduczky. Danse hongroise.
Je joins en fichier ces quelques mesures.
Ainsi qu'évidemment la pièce que j'ai écrite à partir de ces quelques mesures. (On verra que, si toutes les notes de cette danse hongroise y sont bel et bien, beaucoup d'autres notes les enchâssent, jouent avec elles, les épousent ou bien les contredisent.)
Et puis il y a la verticalité de la matière sonore - que j'ai dû imaginer..."]