Voix d’église…
C’est la cloche-matines, aux volées de bois vert !,
Qui dispose du son…,
À cloche-pied, montée dans ces matins d’hiver,
Où « Chriiiisssstttt…ééééléééé…iiii…sooon… » (*)
Dépose TOUT son SANG de pitié et d’amour
- « Kyyyyriiiiéééé…éléééé…iiii…soooon… » -, (*)
À cailler !, sur le pic d’une église qui sourd…
Même au sein des tam-tams !,
D’une Afrique “givrée” – sise entre Lourde(s) et Sienne - ;
Qui se meurt du ramdam
Que font en elle les dieux à son ouïe païenne ;
JUSQUE CHEZ L’ONCLE SAM !...
Cependant son fatum lui a coulé un bronze,
Oxydé par des vents
Alizés, dans sa chair nue de négresse rose… ;
Dans son corps émouvant,
Et MOUVANT sous les coups !... de triques et de Croix,
Qui poussent EN AVANT
Toutes choses : en traquant – comme on traque la proie ! -,
LA FOI, LA MOELLE ET L’OS…
(Philippe Baudet, septembre 1995-avril 98)
(*) Note : « Christ(e), eleison » (Christ, aie pitié) et « Kyrie, eleison » (Seigneur, aie pitié) : invocations chantées ou psalmodiées de manière répétitives au cours de la messe pour introduire les Litanies.