CRI-DE-SILENCE
La côte est impuissante à éviter la gifle
De la vague en colère ;
Elle est un peu la joue du marin-paysage,
Qu’ell(e) soit de roc, ou sable…
Tout juste si, au rythm(e)-d’horloge-lune, l’eau
Consent quelque repos.
Mais, quand elle est tapis – ell(e), tapie sous la lame
Qui la couvre de sel,
De régurgitations, et autres nouveaux monstres,
Minuscul(e)s, menaçants…,
Pour appeler à l’aide elle agite ses algues
Comme on fait de bras-fous ;
Sémaphor(e)s immergés qui semblent “crier” : « Help ! »
MAIS CE CRI DE SILENCE,
PERSONNE NE L’ENTEND… ALORS BIEN SÛR, jamais…
PERSONNE NE RÉPOND !
(Philippe Baudet, 1998)