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Chantier : L'avaloir
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L’AVALOIR
Lorsque passa le train au Sexe-Gare
Nul n’avait sifflé, pas mêm(e) crié : « Gare ! »,
Nul passager n’avait tiré l’alarme,
Pas plus que le Con-Gendarme son arme.
Ventre bleu et bouche rouge de sang,
La tête et puis les mains c’était du vent…
Dans un placard des cafards font la fête,
Une ventouse, la rosée, la Bête :
Une brute avec des doigts et des dents…
Dans le coma ça chasse par-devant…
Ils avaient des lames, la blouse blanche,
Leurs yeux dormaient, mi-clos sous l’avalanche !
…TELLE VIE QUI S’EN VA À L’AVALOIR,
D’un regard flou et l’oreille au parloir,
Des choses froides et chaudes sous l’aile :
Pic noir, pic vert ! – pique de fer en elle ;
À L’INSTANT NOUS PERDÎMES LA CONSCIENCE.
CAR QUAND PASSA LE TRAIN AU SEXE-GARE
NUL N’AVAIT SIFFLÉ, PAS MÊM(E) CRIÉ : « GARE ! »,
NUL PASSAGER N’AVAIT TIRÉ L’ALARME,
PAS PLUS QUE LE CON-GENDARME SON ARME.
(Philippe Baudet, 1990)
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Lien vers : L'Avaloir (ébauche)